Altérité : elle est nécessairement au cœur de la Foire du livre et… du monde !
Après de longues semaines de solitude et de concentration sur sa page blanche, l’écrivain derrière son stand va confronter son travail solitaire avec la foule de ses lecteurs qui lui exprimeront dans un dialogue constructif leur adhésion ou leurs questionnements. Des regards se croiseront, des sourires s’échangeront, des dialogues s’initieront. La vie reprendra dans un espace de liberté retrouvée. Et cette reconnaissance de l’autre sera positivement contagieuse.
Après des mois de confinement où le repli sur soi guettait le monde, chacun y allait de son analyse. Les uns décelaient dans cette pandémie une alerte sur le chemin de la croissance à tout prix ; d’autres, une étape finalement incontournable dans l’histoire de l’humanité ; un troisième groupe, enfin, une occasion de tirer de profitables leçons pour avancer vers un monde ayant d’autres références, d’autres modèles, d’autres audaces. Mais demain !
Sans doute, la technique cherchera à accroître encore son importance, au détriment du sens qui devra pour d’autres redevenir la priorité. La voix des sages qui plaident le dépassement des postures binaires pour laisser la place aux nécessaires complémentarités et qui nous invitent à cheminer ensemble en accueillant positivement l’aube de nouveaux commencements sera-t-elle entendue ?
Mais parce que les faits sont têtus, parce que les mutations ne s’arrêtent jamais, sans doute faut-il convenir que la meilleure manière d’aller de l’avant est d’affirmer notre espérance passionnée en la place centrale de la personne dans ce qu’elle produit de meilleur pour elle et pour les autres. C’est cette certaine idée de l’Homme, debout, libre et tourné vers l’Autre, personne unique qui nous enrichit de ses différences. C’est sans doute là que se joueront les demains et les après-demain.
